Par: A Bamara ti Bas-Oubangui
Un échec au goût amer, mais une leçon pour l’avenir
La République centrafricaine, nation historiquement forte du basket africain avec des titres remportés dans les années 1970 et 1980, n’a pas réussi à se qualifier pour l’Afro Basket 2025. Cet échec est une déception, mais il ne doit pas être perçu comme une fatalité. Au contraire, il doit servir de point de départ pour une reconstruction ambitieuse du basketball centrafricain.
Facteurs ayant conduit à la non-qualification
- Manque de préparation et d’organisation
Les Fauves ont souffert d’un manque de préparation rigoureuse comparé à d’autres nations africaines qui bénéficient d’un meilleur suivi et de compétitions amicales avant les éliminatoires. Une planification plus structurée aurait pu leur permettre d’être plus compétitifs.
- Problèmes de gestion et d’encadrement technique
La fédération centrafricaine de basketball fait face à des défis liés à la gouvernance, à la gestion des ressources et à la stabilité du staff technique. Pour bâtir une équipe performante, un projet clair et une vision à long terme sont nécessaires.
- Dépendance excessive aux joueurs expatriés
La Centrafrique compte plusieurs joueurs talentueux évoluant en Europe et aux États-Unis, mais leur disponibilité pour les compétitions africaines est souvent compliquée par des conflits d’agenda avec leurs clubs. Il est crucial de développer davantage le championnat local et d’encadrer les jeunes talents pour garantir une équipe compétitive en toute circonstance.
- Un niveau de compétition de plus en plus relevé
Le basketball africain évolue, et des nations émergentes comme le Cap-Vert, le Rwanda ou l’Ouganda investissent massivement dans leurs programmes de développement. Pour rester dans la course, la Centrafrique doit suivre cette dynamique en modernisant son approche.
Un avenir prometteur avec l’engagement de tous
L’échec des Fauves à l’Afro Basket 2025 ne signifie pas la fin du basketball centrafricain. Au contraire, il doit être un catalyseur pour une nouvelle ère. Avec un projet structuré, un meilleur encadrement technique et un engagement collectif, la Centrafrique peut retrouver son prestige d’antan.
Pour cela, plusieurs actions sont nécessaires :
- Mise en place d’un programme de formation des joueurs locaux pour réduire la dépendance aux expatriés et bâtir une équipe compétitive à long terme.
- Stabilisation de l’encadrement technique avec un coach expérimenté ayant une vision à long terme.
- Investissement dans les infrastructures comme la rénovation du Palais des Sports de Bangui pour offrir un cadre d’entraînement de haut niveau.
- Encouragement d’une meilleure collaboration entre la fédération et les joueurs évoluant à l’étranger afin de garantir leur engagement lors des compétitions.
- Mobilisation des sponsors et des partenaires pour financer le développement du basket en RCA.
Un message d’espoir pour les supporters et les joueurs
Aux joueurs, sachez que chaque échec est une opportunité d’apprentissage. Ne baissez pas les bras, continuez à travailler et à croire en votre talent. Vous êtes l’avenir du basketball centrafricain.
Aux supporters, votre passion et votre engagement sont essentiels. Ne perdez pas espoir, restez derrière votre équipe et soutenez le basket local. L’histoire du basketball centrafricain n’est pas terminée, elle ne fait que s’écrire avec de nouvelles pages encore plus glorieuses à venir.
Le basketball centrafricain traverse une période difficile, mais l’avenir peut être radieux si nous nous engageons collectivement pour sa relance. En unissant nos forces – joueurs, dirigeants, supporters et partenaires – nous pouvons bâtir une équipe compétitive et redonner au basket centrafricain la place qu’il mérite sur la scène africaine.
Ce n’est qu’un contretemps sur le chemin du succès. Les Fauves rugiront à nouveau !



